Suite à une demande il y a déjà quelques bonnes semaines, je me libère du temps pour parler des métadonnées et leur utilisation dans les photos que l’on publie sur nos sites et sur les réseaux sociaux. Les métadonnées sont nécessaires à toute entreprise disposant d’une présence digitale. Que ce soient les métadonnées du site (titre, description), celles des images sont essentielles pour le bon référencement des images sur Google. Petit point avec un avis d’expert.

Les métadonnées, kesako ?

Selon la définition donnée dans Wikipedia, une métadonnée est une donnée servant à définir ou décrire une autre donnée quel que soit son support. Par exemple, associer une date à laquelle la photo a été publiée ou les coordonnées GPS de cette dernière. Les métadonnées sont souvent utilisées dans les architectures des sites web. Elles délivrent l’accès à un contenu (description, source, langage, créateur, date, type et format).
Interview
Pour en savoir plus, j’ai fait appel à David Le Métayer de Beeview (création de sites internet sur Vannes) afin qu’il nous donne son avis d’expert et qu’il nous explique l’utilisation et l’importance des métadonnées.

Peux-tu nous expliquer simplement à quoi servent les métadonnées ?

Les métadonnées sont des données qui servent à décrire les informations d’un fichier informatique. Chaque fichier numérique contient des métadonnées. Elles sont insérées lors de la création d’un fichier par l‘éditeur et servent ainsi à recenser des données comme l’auteur, la date de création, la date de modification et la taille du fichier, l’extension du fichier, l’emplacement dans l’ordinateur, etc… Ces données sont utilisées par les systèmes informatiques pour faciliter les fonctions de recherche, de tri et d’indexation. Selon le type de fichier et son origine, on recense des métadonnées spécifiques comme pour les images, les vidéos ou une page web. On peut avoir une visibilité sur les métadonnées grâce aux propriétés de chaque fichier.

Y’a-t-il une différence entre les méta données d’un site et celles des images des réseaux sociaux ?

Sur internet, les métadonnées sont partout, dans chaque fichier et sont très utiles. Elles vont servir à votre référencement sur les moteurs de recherche par exemple mais aussi sur les réseaux sociaux. Facebook, Twitter et Google ont même crées leur propre système de métadonnées (Open Graph, Twitter Cars, schema.org). Chaque fichier accessible en ligne que ce soit une image ou une page HTML contient des métadonnées. Dans une page web, les métadonnées sont stockées dans du code html (balise head) et on y trouve généralement les balises pour le référencement (title, méta description, méta keywords). Ces métadonnées sont exploitées par les moteurs de recherche pour afficher les résultats dans une recherche.

Dans une image, on va trouver des données spécifiques au fichier comme l’appareil qui a pris la photo, la taille du fichier en pixels, le format de la photo, son orientation, les coordonnées GPS (si photo pris avec un smartphone). Avec des logiciels comme Photoshop, on peut renseigner beaucoup de métadonnées pour apporter des informations complémentaires comme une description, des mots clés, un copyright. Il s’agit d’un travail minutieux à réaliser sur chaque image mais les métadonnées seront utiles à votre référencement dans Google Images par exemple.

Peut-on exploiter les métadonnées sur les réseaux sociaux ?

Les réseaux sociaux comme Facebook, Instagram, Twitter ou Linkedin exploitent déjà les métadonnées pour simplifier la vie de ses utilisateurs. Il est donc fortement conseiller de créer des métadonnées pour les réseaux sociaux dans ses contenus publiés sur votre site internet. Il s’agit de balises « meta » à rajouter dans votre code HTML. Il existe des solutions sur certains CMS comme WordPress pour intégrer automatiquement ses métadonnées. Facebook a crée son propre modèle de métadonnées qui s’appellent l’Open Graph. Les données Open Graph sont mis en place dans une page web et vont servir pour générer des formats de publications différents.

Par exemple, lorsque l’on partage un article de presse, Facebook va exploiter les données Open Graph pour récupérer le titre de l’article, la photo principale, une description et l’URL. L’utilisateur n’a plus qu’à mettre son propre commentaire et publier son message. Twitter a de son côté crée les Twitter Cards. Dans le même principe, il suffit de rajouter des métadonnées dans votre page pour apporter des détails sur votre contenu. On peut ainsi distinguer des images, des produits, des articles de presse.

Les données sont-elles protégées ?

La donnée n’est pas reconnue en droit. Ni même la metadonnée. Il est en effet nécessaire de chercher la nature de chaque élément de la métadonnée pour identifier les droits qui y sont attachés. Le commentaire d’une œuvre aura un régime différent de l’indication du nom de l’artiste, une métadonnée juridique concernant la titularité des droits, ou bien les paroles, les photographies ou la partition.

Les créations originales au sens du droit d’auteur, c’est-à-dire portant l’empreinte de la personnalité de l’auteur, sont protégées quels que soient le genre, la forme d’expression, le mérite ou la destination (article L.112-1 du Code de la propriété intellectuelle). Les partitions, paroles et photographies sont par exemple des œuvres protégées dont l’exploitation demande un accord exprès de l’ayant droit. Cependant il n’en est de même pour les données à caractère descriptif de l’œuvre. Depuis Septembre 2018, Google Images a mis en place une fonction « Crédit Image » pour découvrir le nom de l’auteur et les informations relatives au crédit, à partir des métadonnées.

Y’a-t-il des règles qui changent avec le RGPD ?

Comme, on vient de le dire, les métadonnées sont contenues dans chaque fichier et sont exploitables par les systèmes informatiques. Les métadonnées stockent ainsi des données personnelles (Nom de l’auteur, lieu, géolocalisation, emplacement du fichier). Avec la RGPD, il devient obligatoire de répertorier les données stockées dans les systèmes d’informations. Les métadonnées n’échappent pas à la règle. Il existe d’ailleurs des solutions qui servent à cartographier les données et identifier les données à caractères sensibles ou personnelles comme Dawizz.

Faut-il avoir peur des métadonnées ?

(Je prends l’exemple de la géolocalisation sur ce type de données. Par exemple je fais du nettoyage de plage et j’avais trouvé une application qui recensait ces actions dans le monde. Mais pour l’utiliser on devait donc activer la géolocalisation des photos, y’a-t-il un rapport ?)

Les métadonnées peuvent stockées des données personnelles. C’est plus la manière dont on peut utiliser les métadonnées qui peut faire peur. On peut connaitre l’ensemble des fichiers créés par un utilisateur sur un ordinateur. Avec les smartphones et la géolocalisation, les métadonnées contenues dans une image peuvent contenir les coordonnées GPS. Un système informatique peut ainsi exploiter ses données pour mieux comprendre son utilisateur : Qui il est, Où il va, à quelle fréquence par exemple.

En quoi ces données sont-elles utiles ?

Les métadonnées, on les exploite quotidiennement lorsque l’on fait une recherche sur son ordinateur ou sur internet. Les logiciels les utilisent pour simplifier l’expérience utilisateur. Chaque logiciel peut créer ses propres métadonnées pour optimiser son fonctionnement. Par exemple, les logiciels de photo détectent le sens de la photo pour l’afficher dans le bon sens automatique. Lorsque l’on veut publier une photo sur son profil Instagram, on vous propose automatique la ville le plus proche où a été prise la photo.
Sur un site internet, les métadonnées sont essentielles. On peut a présent également expliquer les données contenues dans une page web à l’aide de micro formats. On décrit plus précisément les données publiées sur son site internet et cela facilite l’indexation et l’exploitation des données par les moteurs de recherche. On se sert ainsi de micro formats pour les avis client, les recettes de cuisine, pour les adresses des entreprises, présenter un lieu, un produit…
Je remercie David pour ses explications d’expert, sa disponibilité et le temps passé à répondre à mon interview. J’espère que cet article vous aura aidé à y voir plus clair au sujet de cette thématique importante pour toute entreprise disposant d’une présence digitale. Spéciale dédicace à Marcel Chosson de Montgomery qui m’avait demandé un article à ce sujet.
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