Le 28 septembre dernier a eu lieu, au palais des congrès et des arts de Vannes, la première édition du salon « les PME connectées ». Un salon organisé par la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises du Morbihan (CPME56), en partenariat avec le Rotary Club de Vannes. Une ambiance détendue, des stands avec divers acteurs de l’environnement digital et surtout des ateliers / conférences animés par des professionnels. Je vais donc vous parler des ateliers auxquels j’ai participé.
1er atelier : le RGPD

J’ai démarré fort cette journée avec une thématique qui parait redondante à grand nombre de personnes que je connais. Le RGPD, cette nouvelle loi qui n’a pas fait une bonne impression dans toutes les entreprises et avec laquelle on nous a fait peur (il faut dire que les montants des amendes sont particulièrement dissuasifs).
L’atelier de ce début de journée, mené par l’intervenante Véronique GUEVEL (Syndicat de TPE/PME du numérique) a su me réconcilier avec le PGPD. J’ai aimé son approche plus douce à ce sujet.
Véronique GUEVEL rappelle que le RGPD est un outil règlementaire au service des entreprises pour créer la confiance. En effet, le défi des entreprises aujourd’hui est de mettre l’humain au coeur de ses préoccupations, et le RGPD définit un cadre pour instaurer cette confiance.
Madame GUEVEL rappelle – selon l’Article 1 de la loi Informatique liberté 3 (créée en 1978) – que « l’informatique doit être mis au service des citoyens ».
Avec l’informatique, nous donnons tous notre accord de fait, et nous sommes majoritaires à ne jamais lire les CGU.
Le RGPD – cadre juridique – permet donc d’acquérir plus de droit pour les données afin de s’adapter aux nouvelles réalités numériques.
A SAVOIR :
le GAFA possède 80% des données ;90% des données a été créé les 3 dernières années.
Véronique GUEVEL aborde donc les thématiques des données à risque, du social engineering, de l’importance de sécuriser les équipements IT en entreprise et de travailler sur une charte informatique. Toutes les personnes, allant de l’hébergeur, en passant par le prestataire de service, le créateur de sites internet ou bien le directeur du marketing digital, sont responsables du traitement des données (envoi, transfert ou destruction des données).
Selon elle, le RGPD sert aux entreprises et leur permet de travailler leur image en optimisant la gestion des données au travers de cette protection juridique. Une intervention vraiment différente de tout ce que j’ai pu entendre depuis le début. Les données sont à risque dans le sens où le risque zéro n’existe pas. Certaines mentions doivent légalement figurer sur un site. Mais à l’ère où les données personnelles sont sensibles et ont été souvent vendues à des entreprises tiers, le RGPD s’avère finalement un statut non négligeable pour le consommateur.
2ème atelier : la propriété intellectuelle

Ce deuxième atelier était animé par Maître Jean-Pierre ROUX qui nous a rappelé quelques essentiels sur la propriété intellectuelle, la publicité et le web.
Il rappelle, en début de conférence : tout ce qui se trouve sur Internet est indélébile, échappe au contrôle de son auteur et le téléchargement pour une utilisation commerciale est interdit (en somme le téléchargement est uniquement autorisé pour un usage personnel).
Maitre ROUX nous remémore quels sont les droits applicables dans les communications et les réseaux sociaux :
droit d’auteur ;droit commercial ;RGPD ;droit civil ;droit des télécommunications ;droit de la consommation ;droit sectoriel.
Il souligne que « le consommateur a toujours raison » !
Dans la réalité opérationnelle, il nous informe d’être vigilant sur certains points :
les droits d’auteur ;les droits à l’image ;les contrats avec les webdesigners, les agences de travail ;le RGPD ;la responsabilité économique numérique.
Il est important de noter que le visuel d’un artiste lui appartient sauf si ce dernier a signé un droit de cession. Une exception est à observer dans la création de logiciels (appartenant par défaut à l’employeur).
Maitre ROUX rappelle qu’il est nécessaire de demander l’autorisation avant l’utilisation de toute photo ou de toute image, et nous met en garde contre l’utilisation de photos avec un client ou collaborateur – sans approbation de sa part -. Selon l’article 9 du code civil : « chacun a un droit au respect de sa vie privée ».
Il aborde le thème du RGPD qui entre dans le cadre de la propriété intellectuelle puisqu’il s’agit du droit des données. Selon lui, il est important de faire attention aux cinq principes (pourquoi collecter les données d’un utilisateur ?) :
la finalité ;la pertinence ;la durée de conservation ;le droit des personnes ;la sécurité.
Il note à quel point il est capital de toujours se mettre en conformité. Il ajoute que toute personne créant un site est un éditeur et donc responsable des contenus qu’il publie en ligne. C’est pourquoi il est important de faire figurer les mentions légales telles que :
le nom et l’adresse de l’hébergeur ;le nom de la société éditrice, son adresse, son téléphone, son RCS et le nom du directeur de publication.
Auquel cas, l’éditeur s’expose à une amende de 70 000 euros.
Il clôture à juste titre :
rien n’est libre (selon le concept économique et non juridique) ;Internet n’est pas une zone de non droit ;surveiller les contenus et leur origine ;sécuriser ses propres droits ;ne pas porter atteinte aux droits d’un tiers.
Une intervention intéressante et instructive, qui remet les choses à leur place, qui nous offre une bonne piqûre de rappel sur ce qu’est la propriété intellectuelle et que tout est régi par le droit.
3ème atelier : le story telling

L’intitulé de cet atelier numérique sponsorisé par Google était « construire sa marque et raconter une histoire », un atelier animé par Pierre RETTIG (responsable des formations Google ateliers numériques). Une intervention intéressante et une bonne piqûre de rappel, même si l’on a pu lire des ouvrages et articles sur le sujet.
Pour raconter une histoire, il faut désormais penser au marketing 3.0.
Pierre RETTIG rappelle quelques points essentiels :
le marketing 1.0 (jusqu’en 2003) : mise en avant du produit ;le marketing 2.0 (jusqu’en 2014) : mise en avant du client ;le marketing 3.0 (depuis 2014) : mise en avant de l’expérience, des émotions et de l’humain.
Au fil des années, le produit a laissé place à des personnes, auxquelles le consommateur va s’identifier. On le voit dans les campagnes publicitaires de marques de téléphone par exemple ou d’une célèbre marque de soda. Le story telling joue sur le côté émotionnel et non sur le côté rationnel.
Pierre RETTIG prévient de l’importance pour une entreprise, une marque, d’élaborer une proposition de valeur. Quel est le problème que l’on essaie de résoudre ? Qu’est-ce qui rend l’expérience unique ? Pourquoi nos clients sont NOS clients ?
Il nous montrera la vidéo suivante, une intervention de Simon Sinek « le cercle d’or » ou le « golden circle » (Notez que la vidéo date de 2009 !!)
What we do (ce que nous faisons)How we do (comment nous le faisons)Why we do (pourquoi nous le faisons)

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